Les coopératives citoyennes gagnent du terrain aujourd’hui en Europe en matière de production d’énergie renouvelable et décentralisée. Elles sont plutôt vantées face aux « mégaprojets » industriels comme les EPR ou les grandes fermes éoliennes offshore.

Revisibiliser l’énergie

Ce phénomène se caractérise par un double balancement. Le premier tient aux ancrages locaux des adhérents, habitant près des sites de production (éoliens, solaires, etc.), afin de « revisibiliser » le circuit de l’énergie (en dépassant ainsi le sens commun de la prise de courant dans le logement !), en regard de mises en réseau nationales (telle Enercoop ou les Centrales villageoises pour la France) voire internationales, à l’instar de la fédération européenne Rescoop.eu. Le second distingue deux catégories de coopératives : celles qui sont uniquement productrices d’énergie – qu’elles revendent ensuite au réseau, c’est-à-dire aux énergéticiens « traditionnels » (EDF en France, EnBW, E.ON, RWE et Vattenfall en Allemagne, etc.), à travers un tarif de rachat, garanti ou non selon les pays et avec une éventuelle durée d’engagement – et celles qui sont elles-mêmes fournisseurs d’électricité. Il a été montré, notamment en Belgique, que la taille des structures, la […]