Dans la myriade des énergies renouvelables appelées à jouer un rôle plus important, la place de l’éolien et de l’éolien en mer fait débat. En France, les professionnels se montrent peu satisfaits de la trajectoire dessinée par la dernière Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Mais alors que les parcs offshore commencent à voir le jour, l’éolien flottant pourrait déjà révolutionner toute la filière. Les caractéristiques atypiques de ces éoliennes en feront-elles un succès mondial dès demain ?

Comment fonctionne un parc éolien flottant ?

En 2019, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé une hausse du rythme de développement des appels d’offres pour l’éolien en mer. Un rythme qui doit atteindre 1 GW par an et permettre ainsi à la France d’exploiter son fort potentiel en la matière. En effet, avec 11 millions de kilomètres carrés de façades maritimes en métropole, la France possède le second potentiel éolien en mer dans le monde. Il reste désormais à l’exploiter via différentes technologies, dont l’éolien flottant. Il est malheureusement peu de dire que la filière éolienne offshore française a perdu du temps par rapport à ses voisines européennes. Avec 7 % de son mix électrique porté par l’éolien en mer, le Royaume-Uni est le leader incontesté de la filière au niveau mondial. Sur les 18 000 MW aujourd’hui installés en Europe, aucun n’est à mettre au crédit de la France et il faudra encore attendre pour que le premier parc éolien en mer soit mis en service. La longueur des procédures a freiné le développement de la filière et le permis enveloppe doit permettre de surmonter cet obstacle de taille. Seulement, les années passant, les techniques se sont développées, et c’est finalement l’éolien flottant qui pourrait avoir le dernier mot. Une éolienne en mer repose sur des fondations situées à 40 […]