Dans un regroupement de consommation propre, les compteurs électriques actuels ne permettent qu’une facturation forfaitaire dont profitent ceux qui consomment peu de courant solaire, aux dépens des autres. Les compteurs intelligents permettraient une facturation plus équitable, mais qui nécessiterait une modification de la loi.

La loi sur l’énergie LEne [1] permet au courant solaire produit sur la toiture d’un immeuble d’être consommé directement par ce dernier ou par des immeubles adjacents. La surproduction photovoltaïque (PV) est injectée dans le réseau qui, à son tour, fournit le courant nécessaire quand la production solaire n’est pas suffisante. Or, la seule électricité solaire rentable en Suisse reste celle consommée directement, car l’électricité injectée dans le réseau ne sera bientôt plus rétribuée à prix coûtant. Les consommateurs s’organisent donc en communautés d’autoconsommation, qui sont perçues comme un unique consommateur final par le gestionnaire de réseau de distribution (GRD).

Une facturation pas si triviale

Dans le cas d’une copropriété, le coût de l’installation photovoltaïque est amorti en une douzaine d’années grâce aux économies réalisées sur la quantité de courant soutirée au réseau et aux recettes provenant de l’injection […]