Quinze multinationales, dont des groupes bancaires et le groupe pétrolier Shell , ont annoncé mercredi la création d’une plateforme blockchain pour faciliter les échanges commerciaux liés aux matières premières. Baptisée Komgo SA, cette plateforme compte pour partenaires essentiellement des groupes financiers (ABN AMRO, BNP Paribas, Citi, groupe Crédit Agricole, ING, MUFG Bank, Macquarie, Natixis, Rabobank, Société Générale), d’autres du secteur énergétique (Gunvor, Koch Supply & Trading, Mercuria, Shell) et un spécialiste de la certification et du contrôle (SGS). Deux produits seront commercialisés d’ici à la fin de l’année. Le premier facilitera et harmonisera la vérification de l’identité des clients sans avoir à passer par une base de données centrale et de manière certifiée car “l’échange de documents aura lieu de manière cryptée sur la blockchain uniquement entre utilisateurs autorisés”, indique le consortium dans un communiqué.

La blockchain, ou chaîne de blocs, est surtout connue pour être la technologie sur laquelle repose le bitcoin et les autres crypto-monnaies. Elle permet de faciliter et de garder trace de toute transaction, financière ou autre, via un registre décentralisé, protégé par un cryptage perfectionné réputé infalsifiable, dans lequel la vérification de données est réalisée par de multiples acteurs. Le deuxième produit sera “une lettre de crédit digitale qui pourra être émise à partir des données reçues d’autres plateformes ou d’utilisateurs directs”. “La plateforme sera développée en partenariat avec ConsenSys, la plus grande formation de technologues et d’entrepreneurs construisant des applications, des infrastructures et des solutions sur la blockchain Ethereum”, développe le consortium, précisant que l’entreprise Komgo SA est basée à Genève. cgu-mja/tq/spi