Organisée pour la première fois sur deux jours, la douzième édition de l’ Event Smart Energy a réuni plus de 120 spécialistes du domaine de l’énergie, qui ont assisté à de nombreuses conférences inspirantes. En particulier, l’intervention proposée par Philippe Jacquod, Professeur à la HES-SO Valais/Wallis et l’Université de Genève, a marqué les esprits. Une trentaine de minutes lui ont suffi pour proposer des pistes intéressantes face au risque de délestage qui guette pour l’hiver à venir.

La présentation de Philippe Jacquod débute sur un constat surprenant : en moyenne un consommateur sur trois est frappé chaque année par une coupure d’électricité d’une vingtaine de minutes en Suisse. En comparaison européenne, la Suisse se situe en tête du classement en termes de fréquence et de durée de ces coupures ! Alors que le conseiller fédéral Guy Parmelin mentionnait en début d’année le risque de blackout énergétique pour cet hiver, que se passe-t-il réellement sur le marché de l’électricité ?

Dans un premier temps, il est primordial de distinguer les notions de blackout et de pénurie d’électricité. Le blackout se définit comme une panne de courant abrupte non planifiée de la distribution du courant électrique dans une région. Celle-ci concerne donc un grand nombre de clients. La pénurie d’électricité survient quant à elle lorsqu’il n’y a pas assez d’électricité pour couvrir la demande. « Le terme de délestage électrique est également important. Celui-ci consiste à arrêter volontairement et avec planification l’approvisionnement de consommateurs pour maintenir l’équilibre entre la production et la consommation du réseau », précise Philippe Jacquod.

Pas de blackout, mais un risque réel de délestage électrique

Un rapide tour d’horizon des derniers blackouts vécus en Suisse et à l’international démontre que les causes sont souvent liées à des bugs informatiques, aux mauvais équipements de certaines centrales ou à […]