Les baisses récentes du prix de l’électricité et du gaz naturel sont spectaculaires. À titre d’illustration, le prix journalier (spot) du gaz en Europe (TTF) est passé de 140 €/MWh début décembre 2022 à environ 60 €/MWh début janvier 2023. La baisse est encore plus marquée pour l’électricité : plus de 400 €/MWh début décembre contre un peu plus de 100 €/MWh début janvier, soit une division par un facteur proche de 4.

Ces prix restent malgré tout à des niveaux historiquement élevés. De plus, d’après les cotations actuelles des marchés à terme, ils pourraient le rester encore un à deux ans. Il n’est néanmoins pas impossible que cette pression se réduise encore dans les prochains mois sous l’effet de la récession économique qui couve, à l’image de ce qu’il se passe déjà pour le prix du pétrole affaibli récemment par des perspectives mondiales inquiétantes. Sans attendre ces évolutions incertaines, liées à de facteurs défavorables, il convient de s’interroger sur les mécanismes de marché et tenter de penser à des corrections possibles pour juguler cette pression sur les prix.

Pour rappel, le prix de marché de l’électricité est défini, comme pour le marché pétrolier, par la « centrale marginale », ou pour être plus précis par le coût marginal de la dernière unité de production nécessaire pour équilibrer le marché. Ce coût intègre, dans le cas du gaz ou du charbon, le prix de l’énergie, le prix du CO2 et les coûts opératoires. Tant que le prix de marché du gaz est faible, ainsi que le prix du CO2, ce mécanisme ne pose aucun problème. Ainsi, entre 2010 et 2020, le prix de marché du gaz […]

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