Le projet de décret de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), publié le 25 janvier, met l’accent sur une baisse de la consommation d’énergie, l’électrification des usages, ainsi que les énergies renouvelables, pilotées par des réseaux électriques intelligents et renforcées par de la chaleur renouvelable. L’objectif visé est une décarbonation totale du mix énergétique de la France d’ici à 2050. Un mix énergétique diversifié pour réduire d’un tiers les énergies fossiles Prévue pour s’étendre jusqu’en 2028, la PPE fixe les priorités d’action des pouvoirs publics dans le domaine de l’énergie. Elle prévoit une transition énergétique vers plus d’efficacité, de sobriété et de diversité, afin d’atteindre une neutralité carbone d’ici 2050.

A terme, en 2028, la PPE prévoit ainsi une baisse de 35% des énergies fossiles et de 14% de la consommation finale d’énergie, notamment grâce à un vaste plan de rénovation thermique des logements et de substitution des moyens de chauffage les plus polluants, mais aussi grâce à une généralisation des solutions smart grids permettant des gains en efficacité énergétique et en flexibilité. En parallèle, elle table sur un doublement de la production d’électricité renouvelable par rapport à 2017 et une augmentation de 40 à 60% de la chaleur renouvelable par rapport à 2016 (chauffage au bois et réseaux de chaleur). Côté nucléaire, la fermeture de 14 réacteurs est prévue d’ici 2035 pour ramener sa part à 50% du mix électrique, mais le projet de PPE conditionne la fermeture de certaines unités au respect des « critères de sécurité d’approvisionnement » et au développement massif des énergies renouvelables (EnR) par nos voisins européens, pour « conduire à des prix bas de l’électricité sur les marchés européens, susceptibles de dégrader la […]