Clôturant la trilogie ouverte en août 2021 – avec son rapport sur la « science du changement climatique » suivi en mars 2022 par celui sur les « impacts et adaptation » –, le GIEC (Groupement intergouvernemental sur l’étude du climat) a rendu public ce lundi 4 avril 2022 son nouveau rapport sur l’« atténuation ».

Initiée en 2018, cette somme signée par 278 scientifiques du monde entier dresse l’état des connaissances scientifiques sur les options de réduction des émissions (« l’atténuation » du titre) de gaz à effet de serre.

L’ouvrage s’ouvre sur le bilan des émissions passées et présentes et les perspectives d’émissions futures. Il balaie ensuite les options de réduction des émissions par grands secteurs ou systèmes, avec une attention particulière portée à la demande et à la capture du carbone. Il se conclut par une discussion des politiques de lutte contre le changement climatique, leur financement et les innovations qu’elles requièrent ; le tout au prisme du développement durable.

Nous présentons ici les principaux messages du rapport, en incitant les lecteurs curieux à partir à la découverte de cette documentation très riche.

Des émissions à la hausse malgré une mobilisation mondiale

Le point de départ est que des politiques de lutte contre le changement climatique sont maintenant en vigueur dans de très nombreux pays, et dans de très nombreux secteurs. Très variées, ces politiques « couvrent » déjà plus de la moitié des émissions mondiales. Cette mobilisation se traduit aussi par des plans de décarbonation de plus en plus ambitieux : un nombre croissant de pays […]