Face au réchauffement du climat, de nombreux responsables politiques et économiques parient sur l’innovation technologique comme principal levier de diminution de nos émissions de gaz à effet de serre. Un choix risqué et peu efficace, pour les scientifiques.

C’est une petite musique qui résonne dans les discours politiques. L’innovation technologique serait la réponse principale au réchauffement climatique provoqué par nos modes de vie très gourmands en énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). Cette vision guidait le discours d’Emmanuel Macron, le 12 octobre , qui promettait avion bas-carbone, véhicules électriques, robotisation de l’agriculture et hydrogène vert dans le cadre du plan France 2030. L’argument se retrouvait aussi chez la plupart des candidats au congrès du parti Les Républicains. “Je veux faire vivre une nouvelle forme d’écologie, une écologie de progrès et de solutions (…) Redevenons une société d’innovation, pas une société de précaution excessive” , déclarait ainsi Valérie Pécresse en août au Journal du dimanche . “Je répondrai à la crise climatique par le progrès, la science, le nucléaire, l’hydrogène” , promettait pour sa part Eric Ciotti.

Air France a fait voler un avion avec un carburant composé à 84% de kérosène (pétrole) et à 16% d’huile de cuisson, le 18 mai 2021. (ERIC PIERMONT / AFP) Ils ne sont pas les seuls sur […]