SOS métiers de la transition énergétique

Alors que la demande en technologies vertes explose en Suisse, l’offre ne suit de loin pas. Un consensus d’experts estime qu’il manque près d’un demi-million de personnes pour assurer la cadence exigée par la Stratégie énergétique 2050. Le réveil est brutal et le retard difficile à combler. Enquête jusqu’au sommet de l’Etat.

Le constat est impitoyable. La crise énergétique qui menace notre économie et nos paisibles existences nous place avec brutalité face à nos lacunes en matière d’approvisionnement, en particulier issu des énergies renouvelables. Alors que la demande explose, l’offre ne suit pas. Et c’est peu de le dire. Quand on leur soumet le chiffre de 300 000 à 400 000 postes vacants dans le secteur, les experts répondent que celui-ci est probablement sous-estimé.

«La transition nécessite de la main-d’œuvre qualifiée dans tous les métiers du bâtiment et dans tous les maillons de la chaîne de valeur de la construction. Le marché du travail est actuellement sec, à l’image des électriciens et des couvreurs ferblantiers», résume Eric Plan, secrétaire général de CleantechAlps, une plateforme de compétences et de soutien en matière de technologies propres au service des start-up et PME romandes.

20% de la population active 

«Pour réussir la transition de notre économie, une règle de trois suffit, enchaîne l’ingénieur en construction durable Marc Muller. Il y a aujourd’hui 8000 personnes actives dans le solaire qui ont installé 700 MW en 2022 (1 mégawatt = 1 million de watts). Pour tenir la cadence décidée en 2017 en votation populaire, il faudrait en installer 3000. En gros, il manque 40 000 personnes à former dans ce domaine dans les cinq prochaines années.» La démonstration du Vaudois vaut également pour les […]

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