En pleine crise énergétique, la 12e conférence Smart Energy qui s’est tenue les 25 et 26 août à Sion était l’occasion de prendre la mesure des formidables atouts du canton du Valais pour la transition énergétique. Entre la fin des concessions sur les barrages, les projets de parcs solaires alpins, les nouveaux barrages et un déploiement accéléré du photovoltaïque sur les toitures, le Valais, qui exporte déjà les deux-tiers du courant qu’il produit, déploie une stratégie volontariste. Elle s’affiche maintenant au Parlement où est actuellement débattue l’adaptation des conditions-cadres pour la production d’électricité.
Pourquoi cela concerne toute la Suisse. La perspective de pénurie électrique possible dès l’hiver prochain met la Suisse politique au bord de la crise de nerf et la sécurité d’approvisionnement au sommet de l’agenda. Faut-il pour autant y sacrifier les objectifs climatiques et les zones protégées du pays?Le potentiel en renouvelable du Valais pourrait permettre de contribuer massivement à atteindre le premier avec une augmentation de sa production électrique qu’on peut estimer jusqu’à 100%… tout du moins sur le papier.
Le prix à payer serait en effet d’adapter les règles qui protègent des zones naturelles. L’art du compromis helvétique parviendra-t-il à réconcilier ces inconciliables? Etat des lieux, potentiel et politique.
La situation actuelle. Le Valais produit dix milliards de kilowattheure (kWh soit 10 TWh) par an et en consomme trois. Il est donc aujourd’hui à l’origine d’un […]
